• Terrible nouvelle qui fera s'étrangler de dépit les tenants de la suprématie blanche : aux États-Unis, les Blancs deviennent progressivement minoritaires !

    Cela semble finit, l'Amérique WASP de grand papa. Si les Blancs forment encore 63,4% de la population totale, ils ne font plus que 49,6% des naissances... Tout ça à cause de la poussée démographique des Hispanniques et des Asiatiques. On estime qu'à ce rythme, les Blancs seront minoritaires vers 2040.

    Pour être honnête, il faut dire que les Noirs aussi sont submergés. Auparavant, ils étaient la plus importante minorité du pays ; ce n'est dores et déjà plus le cas, les Hispanniques leur ont damé le pion...

    Le Blanc et l'Occident sont foutus !


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  • Dans un entretien accordé à Atlantico, le sociologue Jean-Pierre Le Goff fait un souhait, particulièrement destiné à François Hollande : qu'il mette fin à la diabolisation facile à laquelle la « Gauche morale » recourt si souvent depuis les années 1980. 

    Le sociologue aimerait que les débats puissent avoir lieu dans une atmosphère plus sereine, sans que les uns ou les autres ne risquent la condamnation outrée, la chasse aux sorcières et le « discours mitrailleuse » d'une petite frange de gauchistes qui s'est érigée en gardienne du licite et de l'illicite, du bien et du mal.

    Vœu salutaire s'il en est, mais peut-être pieu à peine formulé. Nous voyons déjà les contre-effets de l'anti-sarkozysme primaire, auquel la Gauche s'est, sans élégance, laissé aller durant plus de cinq ans. On commence même à parler d'antihollandisme, semble-t-il tout aussi primaire que son prédécesseur. Mais quoi de plus logique, car si l'ancien président fut couvert d'inutiles avanies, pourquoi ne pas en infliger autant au nouveau ?

    Nul ne ressort grandi de ce ping pong infamant. Que ceux qui ont commencé ne viennent cependant pas se plaindre.


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  • « Il y a un second point que je dois aborder : c'est le côté humanitaire et civilisateur de la question. Les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. Je dis qu'il y a pour elles un droit parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le droit de civiliser les races inférieures. »

    Voilà les termes que, dans un discours tenu le 28 juillet 1885 devant la Chambre, Jules Ferry employa pour justifier sa politique coloniale. Mon Dieu ! Jules Ferry, le père de l'école laïque, le saint républicain, était un affreux colonisateur raciste ! Et, inconscient, sans doute, de ses propos, il ajouta : « je soutiens que les nations européennes s'acquittent avec largeur, grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de la civilisation. » Ça persiste et ça signe !

    Logiquement, après trente ans de lobotomie antiraciste, il se trouve des ahuris pour s'offusquer que François Hollande lui rende hommage. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir bien pris soin de séparer le « bon » Ferry, compatible avec aujourd'hui, et le « mauvais »... Ce que c'est  amusant de voir un peu la Gauche subir les effets des inepties qu'elle a semées !

    Si les éructations scandalisées des professionnels de l'antiracisme sont ridicules, je m'agace aussi qu'Hollande dise que la politique coloniale de Ferry « fut une faute morale et politique ». Un tel jugement anachronique n'a strictement aucun sens : ne peut-on pas laisser le passé en paix ? François Hollande aurait été bien plus rigoureux de dire qu'il estimait que cela avait été une faute morale et politique, chacun étant libre d'émettre les opinions qu'il veut. Mais la formulation choisie est dommageable car elle entretient cette manie d'instrumentaliser l'histoire.

    Quant à ceux, à Droite, qui tentent une vaine polémique politicienne, ils sont encore plus pathétiques.


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  • Dans le prolongement du billet d'hier, peut-être faut-il tout simplement convenir de l'échec du parti unique à droite.


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  • Le Parisien libéral vient d'écrire un billet qui a suscité quelques mouvements dans ce qui me sert de cervelle. Il ne s'agit pas tant d'une critique dudit billet que de réflexions qu'il a fait naître.

    1. Une analyse partagée, mais...

    Dans ce billet, le Parisien libéral dénonce l'hypocrite déséquilibre entre extrême-droite et extrême-gauche, déséquilibre avantageant le PS : « La grande force du Parti Socialiste, c’est d’avoir réussi à faire passer dans l’opinion que l’union entre le FN et l’UMP serait plus honteuse que le rapprochement entre le PS et le Front de Gauche. […] Mais le FN n’est-il pas à la droite de l’UMP ce que le Front de Gauche est à la gauche du PS ? »

    Je partage pleinement cette analyse, mais je crois indispensable de la dépasser. Car, pour ceux qui épousent la cause du libéralisme, qu'y aurait-il à gagner à ce que l'UMP s'associe au Front national comme le PS peut le faire avec l'extrême-gauche ?

    2. Y a-t-il un avenir à chasser les voix du FN ?

    Cela a fonctionné en 2007. Mais Sarkozy ayant mouillé le pétard, qu'en sera-t-il désormais ? Je croyais jusqu'à présent qu'il était indispensable à l'UMP de gagner l'électorat frontiste pour l'emporter. C'était peut-être une erreur.

    Ainsi, en 1988, la stratégie fut la même (ici, ici, ici). Résultat : 51 % de voix pour la Droite au premier tour, mais un Mitterrand président avec 54 % des suffrages au second... Échec en 1988, succès en 2007, échec en 2012... La tactique est bien aléatoire. De plus, elle place l'UMP à la merci du FN qui, d'une simple consigne de vote, peut jouir de sa position d'arbitre et savourer de faire trébucher son concurrent. Après l'avoir laminé en 2007, la stratégie de Nicolas Sarkozy a bel et bien renforcé le FN, aux propres dépends de l'UMP.

    Malgré quelques bonnes mesures, je n'en reviens pas de l'indigence du quinquennat sarkozien. La Droite est vraiment intellectuellement lobotomisée pour avoir gâché une occasion si belle de régler un grand nombre des problèmes qui gangrènent la France. Ce n'est pas en courant derrière le FN qu'un pareil gâchis sera réparé et si Sarkozy n'était effectivment pas Le Pen, on peut juger son cynisme électoraliste franchement peu glorieux.

    3. L'inconfortable position du libéralisme

    Je ne doute pas une seconde que le Parisien libéral, que je n'ai pas l'heur de connaître personnellement, est à mille lieues des idées frontistes ; le fait qu'il participe à Contrepoints, son billet lui-même, l'attestent suffisamment. On comprend que son idée n'est pas de promouvoir le FN, mais de fustiger la Gauche. Néanmoins, remarquons l'inconfort de son propos.

    Il précise donc qu'« il ne s’agit pas de pouvoir réhabiliter la fille à papa de Saint Cloud. » Mais, plus bas, il écrit : « L’argument selon lequel le parti de la fille à papa de Saint Cloud est la droite la plus extrême ne tient même pas, puisqu’il existe des partis à la droite du FN, tout comme il y a des partis à la gauche  du Front de Gauche. »

    Le problème n'est pas factuel, le problème c'est l'effet pratique d'une telle assertion. Que le FN ne soit pas fasciste le rend-il moins infréquentable pour autant ? Cela rend-il plus anodin un rapprochement éventuel de l'UMP et du FN ?  Le libéralisme y gagnerait-il en visibilité et en clarté ? J'en doute. Je vois plutôt que cela alimentera les soupçons : quelque part, les libéraux justifient les idées du FN, quelque part frontisme et libéralisme sont de connivence. Pourtant, tout libéral sait parfaitement qu'il ne sont en rien compatibles.

    La difficulté, c'est de dénoncer les entourloupes de la Gauche sans en même temps donner l'impression de dédouaner le FN. C'est un jeu serré : une personne très anti-sarkozyste a qui j'expliquais exactement la même chose que le Parisien libéral en déduisit... que j'avais voté Sarkozy. Les étiquettes se collent très rapidement !

    Comment réussir ce qu'évoque le Parisien libéral à la fin de son billet en écrivant : « Seule solution pour sortir de ce piège : dénoncer les extrêmes, TOUS les extrêmes, de Gauche aussi bien que National », et dont parle Philippe Némo dans Les Deux Républiques françaises, c'est-à-dire cette « conjonction des centres » ? Je ne sais, mais si l'UMP, en tant que parti, décidait de se rapprocher du Front national, il serait peut-être opportun pour les libéraux de quitter le navire.


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  • En guise de petit bilan rétrospectif, Le Figaro propose une vidéo revenant sur cinq années de « bourdes » faites par des membres du gouvernement. On y revoit notamment celle de Nicolas Sarkozy, fameuse entre toutes, sur La Princesse de Clèves.

    Les autres montrent plutôt l'ignorance des hommes et femmes politiques, incapables de répondre à des questions (supposées) simples. Cela est censé montrer leur déconnexion de la vie réelle (le prix du ticket de métro grossièrement surévalué par NKM) ou leur ignorance des dossiers (Frédéric Lefebvre qui méconnaît ce qu'est le web 2.0, Frédéric Mitterrrand incapable de donner la signification de l'acronyme Hadopi, tel autre qui ne sait pas ce qu'est un hectare, etc.). C'est assez croustillant et touche juste quelques fois.

    Néanmoins, j'ai toujours eu tendance à trouver que ce genre de questions « piège » pouvait facilement tomber dans la futilité et l'idiotie. Par exemple, Xavier Darcos se trompe en conjuguant le verbe naître au passé antérieur (il dit nous serons né s au lieu de nous fûmes nés) et se fait copieusement huer par un public, certes, bon enfant. Je serais amusé, toutefois, de savoir quelle proportion, dans ce même public, aurait donné la bonne réponse... Et puis quelle est la pertinence ?

    Bref.

    Revenons à la délicatesse de Nicolas Sarkozy avec La Princesse de Clèves. J'avais eu vent du scandale, mais je n'avais jamais entendu le propos lui-même. Franchement, les bras m'en tombent : qu'y eut-il d'innaceptable ? où fut l'atteinte à la culture ? Mettre en balance, dans un concours, une culture classique, bien entendu très estimable, et l'expérience active dans la société civile, cela ne me semble franchement pas idiot. C'est une chose dont on peut parfaitement discuter.

    Il est notoirement connu que les concours de la fonction publique sont assez déconnectés de la réalité, plannant à des altitudes un peu trop académiques. Connaître ses classiques, c'est bien, mais quelle en est l'intérêt concret ? Surtout qu'il est probable que les candidats oublient rapidement ce qu'ils doivent bachoter et qui n'a aucune utilité concrète dans le métier... Il y a, là, une certaine hypocrisie qui n'est pas absente du système scolaire dans son ensemble.

    Enfin, cette histoire illustre le goût français pour l'abstraction et pour la mauvaise foi politicarde.


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  • 2.

    La critique du néolibéralisme

    Voici la suite, avec un long retard, du billet de lecture du livre de François-Paul Paoli, Comment peut-on être de droite ? (la première partie est ici). Il m'a semblé très opportun de le confronter avec un texte incisif d'Hayek, « Pourquoi je ne suis pas un conservateur ».

    C'est que François-Paul Paoli s'en prend vertement à ce qu'il nomme le néolibéralisme, lequel mettrait en avant une logique « panlibérale ». Par ce terme, il veut dire que ce libéralisme d'un nouveau genre « renvoie au second plan le contrat qui fondait implicitement le lien social, à savoir la nation » (p. 115). Libéralisme d'un nouveau genre que l'auteur trouve infiniment plus radical que le libéralisme classique, compatible, lui, avec le centre-droit, rompant « avec la tradition tocquevillienne qui non seulement s'abstenait de jeter un sort à l'État, mais ne considérait pas l'Individu souverain comme la Fin en soi de la civilisation » (p. 115).

    L'auteur ne goûte guère la liberté que le néolibéralisme confère aux individus, affranchis de toute servitude collective. Cette liberté s'anéantirait dans la vulgarité mercantile du marché tout puissant.  Il ne souffre pas que nations et religions soient rangées au chapitre des mythes (p. 117). Il dénonce une convergence libérale-libertaire, li-li pour les intimes, qu'il voit tout particulièrement dans Mai 68 et ses suites...

    Ces vues grossières manquent un détail capital. Les véritables libéraux n'entendent pas transformer la société selon leur morale personnelle. Leurs souhaits se bornent à pencher pour l'instauration d'une société où chacun, dans le strict respect des autres, pourrait vivre selon ses propres normes. Comme l'écrit Hayek, « aux yeux d'un libéral, l'importance qu'il attache personnellement à certains objectifs n'est pas une justification suffisante pour obliger autrui à les poursuivre aussi. » La façon dont vous voulez vivre importe peu au libéral authentique, pour peu que vous lui fichiez la paix. Cela est bien différent de la Gauche en général, véritable intolérante, pétrie de certitudes, très peu encline à accepter qu'existe autre chose que ce qu'elle conçoit. (On trouve un exemple évident de cette caractéristique dans le saccage de l'Éducation nationale : un libéral authentique ne s'offusquerait pas que certains veuillent expérimenter de nouvelles pédagogies, mais la Gauche, montrant une réelle incapacité à laisser des choses lui échaper, veuillant tout régenter, tout ployer à ses idées, tient par dessus tout à imposer ses inepties pédagogistes à la nation entière.)

    Ce que les gens comme Paoli ne peuvent comprendre (ou bien le comprennent-ils trop bien, sans pouvoir cependant s'y résoudre), c'est qu'ils sont condamnés à perdre. Une réflexion de Hayek est très révélatrice : « Le conservatisme peut, par sa résistance aux tendances prédominantes, ralentir une dérive indésirable, mais il ne peut empêcher que la dérive persiste, puisqu'il n'indique aucun autre chemin. C'est pour cela que son destin a été d'être entraîné invariablement sur une route qu'il n'avait pas choisie. »

    L'expérience prouve avec éloquence, en France même, que la Droite ne fut jamais capable d'empêcher les évolutions progressistes que son conservatisme récusait pourtant. Il en découle que chaque génération nouvelle de conservateurs en en réalité plus avancée que la précédente... Le conservatisme est mort et ne peut se préserver qu'en tant qu'éthique personnelle, non comme projet global de société. Ou bien lui faudrait-il s'armer d'une capacité de répression et de censure qui ne serait guère plus tolérée aujourd'hui.

    Bien le comprendre, c'est hausser les épaules lorsque l'auteur se lamente de la médiocrité intellectuelle de la Droite : « Croyant au bon sens conservateur des Français, la droite politique s'est longtemps crue dispensée de théoriser. [...] Ce qui lui aura valu le titre, pas toujours injustifié, de "droite la plus bête du monde" » (p. 53). Malheureusement, la voie que semble désigner l'auteur est une impasse, elle condamne la Droite à n'être que la remorque traînante de la Gauche, sorte de voiture-balai ramassant les attardés du progrès. Rien que de très déprimant ; si l'on tient à s'opposer à l'impérialisme de la Gauche, ce n'est certainement pas en se perdant dans des combats d'arrière-garde.

    À la question de Fraçois-Paul Paoli, nous avons donc désormais la réponse ; elle ne siérait certes pas à l'auteur. Comment être de droite ? En étant libéral bien sûr !


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