• Cela semble devenir une tradition, que de critiquer les profits (de suite baptisés superprofits) de Total. Déjà, en 2011, on poussa cette complainte.

    Encore une fois, on accuse la compagnie de se gorger d'argent sur le dos de Français écrasés par la hausse des prix du pétrole... La gauche donne le la, bien sûr.

    Il existe d'autres enseignes moins chères ; personnelement je vais chez Esso (1,399 euro le litre de gazole, contre 1,531 pour la station Total du coin). Des sites, bien connus, permettent d'ailleurs de faciliter le choix (ici et ici). Néanmoins, il semblerait que le prix du litre d'essence puisse dépasser les 2 euros. Certes, mais ce n'est pas Total qui fixe souverainement les prix du pétrole, ni des carburants qui en sont issus, ni ne décrète des sanctions contre l'Iran ou la fermeture du détroit d'Ormuz.

    Et n'oublions pas le poids des taxes (plus de 50% du prix à la pompe). L'État est donc un facteur non négligeable de renchérissement. Bizarrement, c'est un détail oublié par ceux qui critiquent Total.

    Bref, on monte un mythe politique, afin de mieux mettre en accusation le capitalisme.


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  • Ça y est, l'offensive Sarkozy a commencé.

    Il dit vouloir consulter les Français par referendum. Mais cela semble déplaire à beaucoup. Étrange, tout de même : tous ces démocrates devraient plutôt s'égayer que le peuple soit directement consulté...

    Leur réponse manque d'intelligence politique, elle est de nature en renforcer le populisme dont ils disent pourtant s'alarmer. Ils auraient mieux fait de répondre qu'ils relèveraient le gant, se feraient un plaisir de faire désavouer le président par son propre referendum ; qu'ils ne le fassent pas en découvre long sur leur manque de foi en leur légitimité... On dirait des coureurs du 100 m refusant le défi des concurrents...

    Pour être honnête, je me défie du referendum, mais c'est que je me défie de la démocratie. Néanmoins, ces réactions montrent bien que la classe politique confisque la parole du peuple : elle veut bien que celui-ci s'exprime, mais uniquement dans les termes qu'elle a choisis. (Il ne faudrait pas croire, cependant, que Sarkozy se démarque fondamentalement des autres sur ce point, cette question met surtout à nu la fiction démocratique d'un « gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple », comme le clame notre Constitution.)

    Parmi les réactions, l'exemple le plus drôle est donné par Corinne Lepage, qui considère que la question de l'assistanat est trop technique ; il conviendrait mieux de consulter sur le nucléaire... Comme si ce n'était pas non plus une question technique ! Surtout, elle ne voit pas que la place de l'assistanat est bel et bien une question de valeur sociale - ce qui démontre, une nouvelle fois, la difficulté qu'à la mentalité gauchie de considérer qu'il existe des valeurs en-dehors de celles qu'elle défend.

    Finalement, je trouve que c'est Hollande qui a le mieux répondu : encore faut-il que Sarkozy soit élu. Peut-être que flamby aura plus de mordant qu'attendu. Tant mieux.


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  • Il paraît que Sarkozy s'apprêterait à appliquer une botte secrète durant la campagne électorale : il se lancerait dans une véritable bataille culturelle contre la gauche, une terrible blitzkrieg.

    Le discours de Guéant n'en aurait été que les prémices...

    Je ne sais pas ce que valent ces analyses, mais si elles sont vraies, on va pouvoir s'amuser un peu !


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  • Entre les paroles et les actes, on le sait bien, il y a loin. Néanmoins, à système constant, il y a de bonnes idées.

    Il est clair qu'il faut considérablement améliorer la scolarisation au primaire. Il est trop difficile de rattraper ensuite des élèves distancés, dégoûtés et accoutumés à l'échec.

    La formation des enseignants est plus qu'indigente ; sur ce point, sous prétexte d'économies et de guerre aux sciences pédagogiques, l'UMP a fait un vrai saccage ! On n'apprend même pas aux enseignants à gérer la difficulté scolaire... Le système entier fonctionne comme s'il ne s'adressait qu'à des élèves motivés et adaptés : une fiction.

    Alléger les journées de cours est nécessaire. Elles sont trop longues, exténuantes pour les personnels comme pour les élèves, particulièrement en zone prioritaire. Surtout, toutes les activités de remédiation et de soutien sont reléguées en fin de journée, quand personne n'en peut plus et quand tout le monde veut rentrer chez soi.

    Dommage, en revanche, qu'on ne pense toujours pas à restaurer la liberté scolaire. Ce devrait pourtant être l'un des tous premiers droits. Elle permettrait une plus grande souplesse et une plus grande inventivité pédagogique. Dommage aussi qu'on ne remette pas en cause le système frelaté de la cogestion syndicale.

    Certaines mesures m'inquiètent, comme cette histoire de formation commune pour tous les enseignants, quel que soit leur niveau... Un professeur du collège ne fait pas la même chose qu'un professeur des écoles ou d'université : ils ne peuvent avoir une culture commune.

    En tout état de cause, il faut bien finir par régler cette crise de l'enseignement en France.


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  • Hier, je suis tombé par hasard sur le dernier livre de Pierre Cahuc et André Zylberberg, La Fabrique de la défiance. J'avais gardé bon souvenir d'un précédent, Le Chômage, fatalité ou nécessité ? Alors je l'ai acheté, d'autant plus qu'il y est question d'école.

    Ne l'ayant pas encore lu, je ne jugerai pas son contenu. Mais d'emblée, les auteurs sont très critiques. Je conjecture qu'ils estiment que l'école prépare et entretient la société de défiance qu'est devenue la France...

    Comme cela fait six années pleines que j'enseigne l'histoire-géographie, la plupart du temps en zone difficile, cette idée me touche. Or, j'ai constaté une chose qui me paraît hallucinante et dont je ne parviens toujours pas à comprendre la possibilité matérielle.

    C'est tout bonnement que les élèves n'apprennent pas. Vous pouvez littéralement passer une année entière à leur répéter la même chose, et de toutes les manières possibles, arrivé à la fin, c'est exactement comme si vous n'aviez rien dit. Une année pour rien ou presque.

    Le savoir que vous entendez leur transmettre, leur glisse dessus comme l'eau sur le duvet du canard... À se demander si le mot d'élèves à encore une réalité.

    C'est si vrai que certains se sont même abêtis durant les quatre années du collège ! C'est profondément décourageant. Certes, il s'en trouve bien quelques-uns pour avoir retenu quelque chose, mais, dans la plupart des cas, cela figure quelques atomes dans l'univers !

    L'Éducation nationale, au moins dans les zones sensibles, est un exemple magnifique et consternant d'improductivité ; compte-tenu du nombre de personnes qu'elle "forme", je veux bien croire les auteurs que l'effet est désastreux sur l'ensemble du corps social.


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  • ...quand il entre à la Cour des comptes ?

    Franchement je me le demande, depuis que la Cour a remis à Sarkozy un rapport sévère sur la dette : les deux tiers de l'effort reste à faire, même en prenant en compte les plans de rigueur déjà lancés.

    Ces plans ont trop favorisé, dit la Cour, les hausses d'impôts, et pas assez la diminution des dépenses. Pour y remédier il faut :

    - redéfinir le rôle de l'État ;

    - prolonger le gel de la valeur du point de la fonction publique ;

    - ralentir le dépenses des scollectivités en réorganisant les échelons administratifs et en stabilisant les effectifs ;

    - desindexer les retraites ;

    - baisser le prix des médicaments ;

    - réduire les tarifs des prestataires de soins (médecins, etc.),

    - etc.

    Ouf ! Croirait-on que des socialistes puissent tenir pareil langage ? Or, c'est bel et bien Didier Migaud, un socialiste, qui préside cette cour...

    D'où la question : que peut-il bien se passer dans la tête d'un socialiste quand il entre à la Cour des compte ? Alors, deux possibilités.

    Soit l'idéologie cède le pas devant la réalité, et une transmutation pragmatique s'opère dans le cerveau du socialiste. Soit il s'agit simplement de tacler le gouvernement, son ministre du budget ayant affirmé au contraire que tout était en ordre pour le retour à l'équilibre budgétaire en 2016...

    Je ne sais quoi répondre, mais une chose me laisse songeur : s'il faut attendre qu'un socialiste entre à la Cour des comptes pour être plus réaliste...


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  • L'outrance de la charge discrédite d'emblée son auteur.

    Reductio ad hitlerum

    Obtuse bonne conscience

    Amalgame racialiste

    Tous les ingrédients du terrorisme habituel de la gauche ramassé en un seul discours... Chapeau l'artiste !


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  • Il est civilisé de parler de civilisation.

    Il faut quand même que la gauche apprenne à discuter sereinement.


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  • Les contestations soulevées par Guéant ne retombent pas. C'est proprement hallucinant que des propos anodins prennent pareille ampleur !

    Bien entendu, du haut de sa suffisance morale, la gauche reproche à Guéant une manœuvre électoraliste visant les électeurs du Front national ; car la gauche, elle, n'a pas d'arrières pensées électoralistes en nourrissant la polémique, bien sûr.

    Ce qui est extraordinaire, c'est que la gauche reproche précisément à l'extrême-droite son rejet des droits de l'homme, auxquels Guéant a pourtant exprimé son attachement... Comprenne décidement qui pourra !

    Que le gauche soit ridicule, cela apparaît si on décompose l'affaire. En quatre temps :

    1. Guéant affirme que toutes les civilisations ne se valent pas ;

    2. Guéant affirme qu’il faut protéger notre civilisation ;

    3. la gauche accuse Guéant de racisme ;

    4. la gauche réagit par pur antiracisme primaire.

     

    1.

    Pour juger, il faut un critère. Celui de Guéant est les droits de l’homme. Franchement, où le scandale se niche-t-il ?

    2.

    Guéant suppose que la civilisation occidentale fait partie de celles qui ont les droits de l’homme comme valeur fondamentale ; pour cette raison, il faut la défendre contre le relativisme de la gauche. On voit donc qu'il prend simplement position dans le débat sur le multiculturalisme.

    On lui objecte que des Occidentaux ont allègrement violé ces valeurs par le passé (et certainement) encore aujourd’hui. Certes, c’est indéniable.  On peut discuter de l’emploi du terme civilisation, de sa définition, de l'usage du notre, de savoir si l’occidentale se construit bien sur les droits de l’homme. Ce sont des questions difficiles et intéressantes, pas une matière à pareille polémique.

    On voit les préventions : assimiler la civilisation occidentale aux droits de l’homme, n’est-ce pas s’interdire tout regard critique sur elle ? C’est un risque, non une réfutation.

    3.

    Il se peut que Guéant soit un répugnant raciste. Mais son propos ne l’est pas nécessairement, à moins de lui faire un procès d’intention (matière dans laquelle la gauche est passée maîtresse). On notera d’ailleurs que son propos n’a pas débouché sur une hiérarchisation précise des civilisations, comme on faisait des races au XIXème siècle.

    Au final, il s'agit culture. Or, la culture n’est pas déterminée par la biologie, c’est une conception racialiste que de croire le contraire. Peut-être que Guéant pense ainsi, mais il faudrait en faire la preuve ferme, sans quoi c’est encore du procès d’intention. Pour l’heure, c’est plutôt la gauche qui développe un raisonnement racialiste (parler de civilisation, c’est parler de race).

    4.

    On sait bien que, depuis les années 1980, c’est la stratégie de la gauche que d’instrumentaliser le racisme, non pour lutter contre lui, mais pour intimider la droite. La virtuosité avec laquelle elle manipule le mot race, jusqu’à en tordre le sens, en est une preuve éloquente.

    Cette posture, devenue mécanique et irréfléchie, la conduit à prendre des positions contradictoires : comment s’en prendre ainsi à quelqu’un qui affirme son allégeance aux valeurs que, vous-mêmes, vous dites défendre par ailleurs ? N’est-ce pas que, vous aussi, vous les jugez préférables ? Ou bien avouez-vous ne pas sincèrement les défendre ? Le procès d’intention en racisme rend la gauche aveugle à cette contradiction et à ce qu'elle peut sous-entendre.

     

    Enfin, cette pathétique affaire révèle deux choses. D’une part le terrorisme intellectuel et moral de la gauche est battu en brèche : à droite, sur le multiculturalisme du moins, on tient de plus en plus des discours de droite (que la gauche veut derechef assimiler à des discours d'extrême-droite). D’autre part, on voit la contamination par l'antiracisme instrumentale primaire d'une frange notable de la population. Et c'est bien dommage.


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  • Rue 89 publie un très intéressant papier dans lequel un jeune homme de 24 ans, Allain K, « retrace son apprentissage politique et son parcours militant » qui l'ont conduit du côté de Mélenchon.

    Intéressant parce qu'on y voit trois choses.

    1. La permanente confusion intellectuelle qui existe, à l'extrême-gauche, autour de la notion de fascisme - puisque, encore une fois, le FN est qualifié de fasciste, alors qu'on sait depuis les années 1980 que ce n'est pas le cas.

    2. Les effets de l'endoctrinement scolaire, même si ce n'est pas une cause unique, puisque notre jeune homme relate les encouragements pro-keynésiens de sa professeur de SES.

    3. Le problème démocratique que pose la surreprésentation des organisations de gauche et d'extrême-gauche, dans les lycées et universités, peu contrebalancées par des homologues de droite - ce qui laisse à la gauche des coudées très franches pour prendre en charge l'éveil politique de la jeunesse.


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