• Les censeurs ont encore frappé ! Il n'ont toujours par compris que leur ire même fait la promotion de ce qu'ils entendent jeter dans l'ombre... Ridicule.

    Et le plus dramatique, c'est que deux plaintes auront suffit. Nous vivons vraiment une époque rabougrie.


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  • < Lire la première partie

    Sept fiches s'attaquent à la crise (idées reçues n°26 à 32) ; voyons ce qu'elles racontent.

    Il y a d'abord l'acquittement des faux coupables. Les hedge funds ne sont pas responsables de la crise. Mais ils sont parfaits dans ce rôle : ils investissent sur le marché des dérivés, ils jouent aussi bien à la baisse qu'à la hausse, ils s'installent dans des paradis fiscaux échappant aux régulateurs... Bref, de sales bêtes que nos politiciens ne peuvent que rêver de mettre au pas. Quand on veut tuer son chien, on l'accuse d'avoir la rage.

    Il y a ensuite les faux diagnostics. Devant la débâcle ayant frappé certains pays, aussi bien importateurs qu'exportateurs, d'aucuns se réjouirent du modèle français, qui amortit si bien la crise. D'autres suggérèrent qu'il fallait fermer les frontières ! Sauf qu'agir ainsi, c'est ne pas profiter de la reprise économique.

    Beaucoup ont jubilé du retour de l'État - parce que les crises entraînent toujours le retour de l'État/vengeur masqué, qui donne raison aux contempteurs du marché. Sauf que, comme le dit Jean-Paul Betbèze, « Il ne fallait pas croire au retour de la puissance publique. Le pouvoir appartient au créancier [...], pas au débiteur qui est l'État, même s'il jouait au pompier encore la veille. » Et oui, à trop croire que l'endettement public n'est pas un problème...

    Par ailleurs, réduire les salaires des salariés ne serait pas une bonne idée pour sortir de la crise. En effet, la consommation baisserait, ce qui aggraverait les choses. Cela reviendrait aussi à faire peser la crise sur les salariés, et non les actionnaires, alors que l'enrichissement de ces derniers se justifie par les risques financiers qu'ils prennent.

    Enfin, il y a quelques menues corrections. Par exemple, les crises financières causent moins de tort à la croissance que les crises immobilières et les krachs monétaires ; les riches ne s'en sortent pas indemnes, leur patrimoine en prend un coup et le matraquage fiscal se dessine à l'horizon ; le déficit commercial n'est pas nécessairement signe de crise, tout dépend de son origine (on peut s'inquiéter si ce sont les exportations qui s'effondrent).

    Bref, 150 idées reçues sur l'économie est une compilation intéressante qui permet d'avoir un petit aperçu de différentes questions.


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  • « La nature de l’homme est d’être libre et de vouloir l’être, mais il prend facilement un autre pli lorsque l’éducation le lui donne. »

    La Boétie

    Le gouvernement espagnol vient d'annoncer la suppression des cours d'instruction civique mis en place par Zapatero en 2008.

    Ce programme était très contesté par la droite, au motif qu'il s'agissait d'un embrigadement pro-socialiste et antichrétien... Je ne saurais dire si c'est vrai, même si cela ne serait guère étonnant venant de socialistes ; mais je n'ai pas lu ces programmes et ma pratique de l'espagnol est trop fastidieuse pour me le permettre.

    J'ai d'ailleurs cru comprendre que la droite, sous Aznar, avait rendu obligatoires des cours de catholicisme, ce qui n'est pas plus plaisant à mes yeux.¹ Tout cela n'est donc très certainement qu'un énième rebondissement dans la lutte idéologique entre droite et gauche espagnoles, comme un lointain écho aux heures troublées des XIXème et XXème siècles.

    Je ne prendrai donc pas partie dans cette querelle qui est spécifique au contexte espagnol. Néanmoins, je vois que des parents se sont rebellés contre une décision gouvernementale en matière éducative. Depuis 2008, ce serait plus de 55 000 demandes d'exemption qui auraient été déposées. Les opposants sont même allés se plaindre à la justice européenne !

    Je ne peux qu'être désolé de voir, en contrepoint, l'apathie générale des parents français, malgré les résultats plus que mauvais de l'Éducation nationale. Tout semble comme si, de ce côté-ci des Pyrénées, la population avait intégré l'idée de sa privation de liberté ; une sorte de servitude volontaire, comme disait La Boétie, qui illustre sans doute l'enjeu de la liberté en matière d'éducation. En comparaison, c'est une vraie leçon qui nous vient d'Espagne !

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    ¹ Si c'est exact, la droite a beau jeu de parler désormais de liberté scolaire, dont elle ne devait pas beaucoup s'embarrasser lorsqu'elle était aux affaires.


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