• « L'histoire de l'industrie est le livre ouvert des facultés humaines. »

    Karl Marx

    Ah, l'industrie ! C'est entendu que nos dirigeants ont une sérieuse obsession avec elle. C'est proprement maladif. C'est vrai qu'à l'aune de l'Allemagne...

    Nicolas Sarkozy, durant son entretien télévisé de dimanche, a encore donné dans le genre, en affirmant que le Royaume-Uni n'avait plus d'industrie. Ce n'est pas la première fois.

    Le 5 février 2009, il avait déclaré : « [La Grande-Bretagne] n'a plus d'industrie, à la différence de la France. Parce que l'Angleterre, il y a vingt-cinq ans, a fait le choix des services, et notamment des services financiers. » Le hic, c'est qu'à ce moment, la part du secteur secondaire dans le PIB était de 16,7% au Royaume-Uni... contre 14,1% en France. Les choses ont pu changer un peu depuis, mais tout de même...

    Cette constance dans l'erreur n'est pas anodine. Elle exprime le choix, assez général dans notre classe dirigeante, de suivre le modèle allemand, plutôt que le modèle ultra-néo-libéralo-financier des Britanniques. Les rodomontades pathétiques de la campagne pour l'achat patriote le montrent aussi. C'est là l'un des mythes qui structurent notre vie politique.

    Le plus étonnant, c'est que plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer la stratégie économique non-coopérative de l'Allemagne (voir cette étude (PDF) de Natixis, qui relativise aussi les choses). Voilà maintenant que tout le monde oublie ces critiques et rêve de voir la France dotée d'une industrie puissante et exportatrice¹, on roule des mécaniques industrielles... Comprenne qui pourra !

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    ¹ Qu'on se rassure toutefois : ce ne sont que des fantasmes puérils. Aucun homme politique n'aura le courage d'imposer aux Français la même rigueur que les Allemands se sont infligée. On voudrait avoir les succès de l'Allemagne, sans s'en donner la peine, alors on culpabilise les consommateurs en leur disant : c'est de votre faute si l'industrie fout le camp, il suffirait pourtant d'acheter 1 ou 2 euros plus cher...


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  • Franck Dedieu, Emmanuel Lechypre et François de Witt, tous du journal l'Expansion, viennent de publier 150 idées reçues sur l'économie. Avec pour slogan « Arrêtez de vous faire enfumer ! ».

    Moi j'ajouterai : Arrêtez de nous rouler ! Car sur les 150 idées reçues, beaucoup (possiblement 101, je n'ai pas regardé dans le détail) ont déjà été publiées, par les mêmes, dans un ouvrage datant de 2007 : 101 idées reçues sur l'économie, cela ne s'invente pas...

    De plus, aucune fiche n'est datée. Même si parfois, à la lecture, on peut déduire la date, c'est gênant.

    Bref. Ce qui m'interpelle, ce sont les raisonnements parfois maladroits, ou bien maladroitement exposés. Voici deux exemples.

    Exemple 1 : La mondialisation aide à sortir de la pauvreté (n°45)

    Franck Dedieu conteste l'idée. La pauvreté, dit-il, se réduit surtout en Chine ; en Inde elle recule peu et augmente même en Afrique noire.

    Pour l'expliquer, il cite le président du Cepii (Centre d'études prospectives et d'informations internationales), Michel Fouquin. Ce dernier dit que « Les gagnants de la mondialisation [...] ont tous un point commun : ils exportent dans plusieurs secteurs ».

    Moi je comprends : la mondialisation réduit bel et bien la pauvreté, à condition de s'y insérer suffisamment et de façon efficace. Ce n'est pas tout à fait la même chose, car on commence par croire que la mondialisation ne sert à rien. (On pourrait d'ailleurs objecter que le recul de la pauvreté, en Chine seule, est déjà un beau succès.)

    Exemple 2 : La concurrence profite toujours aux consommateurs (n°147)

    Voilà une réfutation qui interpelle n'importe quel libéral ! Mais la démonstration paraît bien tordue. En effet, la concurrence étant contraignante pour les entreprises, celles-ci peuvent s'entendre pour la limiter. Emmanuel Lechypre à l'inspiration de faire cette citation : « Nos concurrents sont nos amis, nos clients nos ennemis. » Voilà qui résume bien les buts d'un cartel.

    Mais précisément, le cartel est le contraire de la concurrence. Les défauts qui sont les siens ne sont donc pas ceux de la concurrence... Ce qu'il aurait été plus juste de dire, c'est que le marché ne crée pas toujours les situations où la concurrence est la plus forte, réalité effectivement défavorable aux clients. Cela n'équivaut pas, toutefois, à dire que la concurrence elle-même ne profite pas toujours aux consommateurs...

    Il y a une autre possibilité. Le titre est maladroit ; l'auteur ne voulait pas dire que la concurrence n'était pas toujours favorable aux consommateurs, mais bien qu'elle n'était pas parfaitement garantie par le marché. C'est quand même embêtant.

    Néanmoins, il y a loin qu'il n'y ait que des mauvaises choses. Sont notamment intéressantes les notices - presque toutes nouvelles - concernant la crise actuelle. Mais ce sera l'objet d'un prochain billet du Salon des lectures.  

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  • « Stéphane Hessel, c'est l'Abbé Pierre, moins la soutane. »
    Gilles-William Goldnadel

    Gilles-William Goldnadel déboulonne Stéphane Hessel dans un petit livre qui vient de paraître : Le Viel homme m'indigne !

    C'est un très court opuscule, de pas même 60 pages ; ce qui reste finalement plus long que l'ouvrage de Hessel, Indignez-vous !, dont l'auteur dit bien toute la sidérante vacuité : « Je pense sérieusement que c'est la première fois, dans l'histoire de l'humanité, qu'un document écrit contient aussi peu d'idées et rencontre autant de succès. Il s'agit, j'en suis convaincu, du ratio le plus irrationnel de l'histoire de l'imprimerie. »

    On peut le voir, l'auteur est remonté !

    Et il y a de quoi (voir aussi cet entretien). Je délaisse la question israélo-palestinienne, chère à maître Goldnadel, mais qui m'ennuie plutôt. Je passe aussi sur les indignations sélectives du sieur Hessel car, après tout, on a bien droit de s'indigner comme on veut. Plus intéressante est l'imposture. Hessel voulut se faire passer pour un rédacteur de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme de 1948, dont on sait toute la valeur symbolique qu'elle revêt aux yeux des grandes âmes. En réalité, il ne fut... que spectateur de sa rédaction. Un joli pot aux roses révélé par Taguieff.

    Ce pathétique exemple illustre (si besoin était) deux choses : 1. la facilité déconcertante avec laquelle nos prétendues grandes consciences peuvent mentir, surtout quand il s'agit de faire valoir un statut aussi glorieux qu'orgueilleux ; 2. le caractère proprement religieux de ces gens, qui ont besoin d'icônes comme d'autres de saints.

    L’auteur le voit bien : « [Stéphane Hessel] est le dernier grand prêtre encore vivant d'une religion profane moribonde contre laquelle je me bats depuis deux décennies. »

    Le mythe Hessel est donc le symptôme de cette religion, bien diagnostiquée par Philippe Némo (tant dans Les Deux Républiques françaises que dans La France aveuglée par le socialisme) et qui participe très largement de cette crise d'intelligibilité dont souffre gravement la France aujourd'hui.

    Gilles-William Goldnadel la voit moribonde. En un sens, il n'a pas tort. Malheureusement, elle reste des plus vivaces, comme l'illustre les réactions pavloviennes et outrées de défense en faveur de Stéphane Hessel. Les saints sont encore bien gardés...

    Le plus accablant, c'est que, très certainement, cette histoire ne dessillera pas grand monde.


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  • « La haine de l’État et des impôts serait donc, originellement, l’expression du conservatisme esclavagiste plutôt que le reflet d’une conception de la liberté individuelle. »

    Nicolas Delalande

    Dans La Vie des idées (ici), l'historien Nicolas Delalande fait la recension d'un ouvrage paru aux États-Unis : Robin L. Einhorn, American Taxation, American Slavery, Chicago, University of Chicago Press, 2006.

    L'historienne états-unienne interroge le mythe national anti-fiscal de son pays, et conclue que celui-ci n'est pas réellement une défense des libertés individuelles, mais provient de la volonté des esclavagistes d'empêcher toute taxe nuisant à l'économie de plantation qui les faisait vivre.

    Nicolas Delalande (qui semble se spécialiser dans l'histoire de l'impôt, comme l'indique son livre, Les Batailles de l'impôt, publié en mars 2011) se démarque de cette interprétation. Il écrit : « La thèse de Robin Einhorn est radicale et volontiers excessive. » Toutefois, elle « s’inscrit dans un courant historiographique institutionnaliste qui confronte les mythes fondateurs des États-Unis aux jeux complexes de pouvoir qui ont façonné les institutions politiques. Par son outrance même, le propos de l’historienne, qui tend à faire des contestataires de l’impôt des trente dernières années les héritiers lointains des esclavagistes du XVIIIe siècle, vise à briser le consensus actuel qui voit dans l’impôt et dans l’État fédéral une entrave à la liberté des citoyens américains. »

    On rapporte souvent, qu'aux États-Unis, les valeurs des Pères fondateurs sont presque sacrées. Il semblerait cependant que certains veuillent les écorner. Il n'est pas inutile que l'histoire interroge cette période, et la demystifie quelque peu. Mais le cas présent illustre la manière dont l'histoire peut être instrumentalisée par ceux-là mêmes qui prétendent la purger de ses mythes.

    Le risque, c'est un mouvement circulaire, dont la connaissance a peu à attendre : la démystification génère à son tour du mythe.


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  • Ivan Rioufol vient de faire paraître un ouvrage au titre limpide : De l'urgence d'être réactionnaire. Je dois confesser ne pas avoir lu le livre, et ne pas projeter de le faire dans l'immédiat. Je ne parlerai donc pas de son contenu ; en revanche, son titre m'interpelle.

    Pourquoi, en effet, Rioufol emploie-t-il le terme de « réactionnaire » ?

    Pour moi, ce mot désigne ceux qui, arrêtés à l'avant 1789, souhaitent y revenir quelque peu. Je n'ai pas l'impression que ce soit son cas.

    Il se fait l'avocat du retour de la patrie et du sentiment d'appartenance nationale, qu'il conçoit comme un ciment social. (C'est ce qui se déduit logiquement du titre d'un livre précédent, publié en 2007, La Fracture identitaire.) Mais cette défense de la patrie n'est pas un extrémisme, comme l'exprime sa définition du néoréac : « Le réactionnaire du XXIe siècle est un démocrate déçu et de plus en plus irrité, venu de la droite comme de la gauche. [...] Le "néoréac" est, en réalité, en résonnance avec la société civile qui a décidé de reprendre son destin en main. Il peut être le socle politique d'une future Union nationale. Il est le nouveau moderne. » (quatrième de couverture).

    Si Rioufol peut écrire que le néoréac est le « nouveau moderne », c'est bien qu'il s'inscrit dans la continuité de 1789. Ce sont pourtant de pareilles positions qu'il qualifie de réactionnaires. Ce n'est, en fait, qu'un emprunt fait à la gauche, car c'est la gauche qui est parvenue à faire triompher l'idée que toute référence à la patrie, même d'une manière modérée, était réactionnaire. Donc, en utilisant ce terme, Rioufol s’inscrit encore dans le paysage des catégories politiques imposées par la gauche ; même si on peut soupçonner qu'il cherche à droitiser le sens du mot, cela me paraît malhabile, compte-tenu de la puissance culturelle de la gauche.

    La plupart des libéraux, je pense, juge que l’appartenance nationale est une chose secondaire. Selon leur perspective, le libre accord des libertés individuelles suffit à créer un ordre assez sûr et stable, par le simple fait que nous ayons généralement besoin les uns des autres afin d’atteindre nos buts pacifiques, pour que la société se tienne hors du chaos et de l’anomie. Cela suffit à un libéral. Dans cet ordre, l’appartenance nationale est parfaitement dispensable, elle peut même être importune en ce qu’elle tend politiquement à justifier la limitation des libertés individuelles. 

    À mes yeux, le sentiment d’appartenance nationale n’est pas, en soi, un problème. La question est surtout sa mise en œuvre. Si, dans un contexte spécifique, il peut permettre de défendre, ou d’étendre, les libertés individuelles, alors je le défends. Si, au contraire, il est l’instrument de contraintes toujours renouvelées, alors je m’en défends.

    Pour revenir à Rioufol, je crois qu'il aurait dû pleinement subvertir le jeu de l’adversaire, avec un titre du genre : La Patrie, une idée d’avenir.


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  • L'extrait d'aujourd'hui offre une belle explication du caractère souvent inexpiable des querelles politiques. Mais c'est aussi un argument puissant illustrant la nécessité supérieure du libéralisme.

    En effet, ces clivages se caractérisent par le fait qu'ils ne s'apaisent nullement par la discussion et la polémique. Deux ou trois siècles de contacts et de discussions n'ont nullement éteint, par exemple, les querelles entre la « droite » et la « gauche ». [...] Loin de s'apaiser à mesure qu'on discute, elles s'aggravent, dirait-on, avec la discussion ; et elles se renouvellent avec la même vigueur à chaque génération. Ce qu'on peut expliquer comme suit. Le propre d'une discussion est de conduire chacun à énoncer les principes qui guident sa réflexion et son action : pour justifier la position qu'on prend sur tel ou tel problème concret, on la présente comme la simple application à ce problème d'un certain principe général, que l'on est alors incité à expliquer. On escompte qu'autrui se rendra à l'argument et changera sa position, puisque, spontanément, on n'imagine même pas qu'il puisse contester le principe [...]. Or, il se trouve que le véritable adversaire politique, loin d'être convaincu par l'argument, est en général encore moins disposé à accepter le principe qu'on lui oppose que la position concrète que ce principe était censé justifier. Par conséquent, le fait d'avoir explicité ce principe diminue le consensus au lieu de l'augmenter ; on découvre que l'interlocuteur est décidément un adversaire. [...] Avec des adversaires, plus on polémique, plus il est clair que ce sont les catégories mentales, les « conceptions du monde » même qui diffèrent chez l'un et chez l'autre interlocuteur : il n'y a plus de communication possible. Autrui paraît être, selon le cas, fou ou méchant.

    Philipe Némo, Histoire des idées politiques aux Temps modernes et contemporains, PUF, deuxième édition, 2002, pages 14 et 15.


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  • « Le monde de Mac World, de MTV, c'est l'uniformisation de la planète par la communication globale. »

    Benjamin Barber¹

    Dans la vie, il y a ce que font des millions d'individus vaquant, paisiblement, à leurs occupations, sans penser à mal, cherchant le divertissement et le plaisir, pas toujours, certes, de manière raisonnable, mais sans nécessairement causer tort à autrui.

    Et puis il y a les ronchons. Ceux qui tiennent en haute estime leurs opinions intellectuelles et esthétiques, les croient supérieures et universelles ; ne pouvant supporter la diversité, malgré qu'ils en aient, ni s'interdire de juger souverainement leurs semblables, ils s'offusquent rageusement quand ceux-ci les dédaignent, eux qui sont des sages éclairant l'humanité.

    Que n'a-t-on, par exemple, écrit, lu et entendu sur la macdonaldisation de la planète ? Combien de personnages, tous imbus d'eux-mêmes, à commencer par l'histrion Bové, ne cessèrent de dénoncer avec outrance les succès de l'enseigne dans le Monde et en France, ce temple de la bonne chair ?

    Jean-François Revel avait eu la sagesse de railler ces fatuités, à raison. Car le McDo français est fort différent de celui des États-Unis. Si bien qu'on pourrait peut-être soutenir que ce n'est presque plus un fast-food : McDonald's revoit l'architecture de ses restaurants, modifie ses menus, évolue vers une restauration plus traditionnelle, prend en compte qu'ici, aller au MacDo se fait de façon conviviale...

    C'est la loi du marché que savoir s'adapter aux plaisirs du consommateur. Un article, de l'université de Pennsylvanie, explique que l'échec de Burger King (qui a quitté la France en 1997) est dû à la volonté de transplanter le modèle états-unien tel quel, sans adaptation (« with no local adaptation »). Il souligne même que l'affaire du McDo de Millau (1999) fut un catalyseur ayant sa part dans les succès actuels de l'enseigne... José Bové, finalement, fit sans doute plus de bien que de mal à sa bête noire. Cocasse, non ?

    Tout ceci nous donne une leçon exemplaire. Les goûts de millions de consommateurs, de simples quidams anonymes et discrets, ont plus fait pour limiter l'uniformisation marchande que les imprécations les plus ampoulées, ou les larmoiements les plus pathétiques, de nos consciences humanistes !

    Mais, ça, malheureusement, est une leçon que leur orgueil leur interdit de tirer.

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    ¹ Cité par Pierre Rigoulot, L'Antiaméricanisme. Critique d'un prêt-à-penser rétrograde et chauvin, Robert Laffont, 2004, page 227.


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  • « Les membres de "La Vague" ont coutume de se reconnaître et de se rassembler en faisant un signe horizontal des bras légèrement ondulant, d’où leur nom. On croirait voir nos socialistes hollandisés ! », dit un article d'Atlantico.

    Ce n'est certes pas très charitable de tirer sur une ambulance (voir ici et ici)... mais, en l'occurence, le signe de ralliement à François Hollande est, effectivement, fort ridicule. Toutefois, le rapprochement ci-dessus ne l'est pas moins !

    Les deux gestes ne se ressemblent pas vraiment. Qui plus est, La Troisième Vague ne fut pas réellement un mouvement fasciste, mais plutôt une expérience à but pédagogique. On n'a cessé, à raison, d'accuser la gauche de faire des raccourcis faciles à propos de Sarkozy, ce n'est pas pour faire la même chose à l'envers. Quel progrès ce serait !

    L'avis suivant, en revanche, est malheureusement des plus pertinents : « C’est un signe supplémentaire de l’acculturation de notre classe dirigeante qui, devant une caméra et à la suggestion de conseillers en com’, est prête à faire à peu près n’importe quoi. »


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  • Je lis, dans Le Figaro, un titre triomphant annonçant que le déficit budgétaire de l'État a été réduit en 2011, par rapport à ce qui était attendu.

    Bonne nouvelle, dirait-on. Néanmoins :

    1. le déficit existe toujours (5,5% du PIB de 2011, près de 91 milliards d'euros : ce n'est pas rien) ;

    2. il existe malgré le tour de vis fiscal imposé par le gouvernement, par exemple sur les entreprises...

    Comme aucune réforme sérieuse n'est mise en œuvre dès maintenant, la hausse de la fiscalité ne règle rien. Cela me rappelle le moment où on voulait nous faire avaler que faire des économies, c'était augmenter les impôts... Jusqu'où faudra-t-il donc payer ?


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  • Dans un précédent billet, je raillais la prétendue dictature des agences de notation. Toutefois, il ne faudrait pas en conclure qu'aucune réforme n'est nécessaire en France.

    En fait, il s'agissait de pointer du doigt l'usage politicien qui est fait du rôle des agences de notation. Certains se posent commodément en Astérix anti-finance (tout irait si bien sans ces satanées agences), d'autres en usent pour pointer un doigt accusateur sur le pouvoir (c'est la faute à Sarko, votez pour moi !), d'autres enfin jouent le registre apocalyptique (si vous ne cédez pas, c'est la mort de la France !).

    Toutes ces attitudes me paraissent ridicules. À chaque fois les agences servent d'épouvantails détournant l'attention des problèmes réels.

    La France va mal depuis quarante ans ; c'est la déconfiture de son modèle social qui rend impérieux le changement. La crise des subprimes n'est qu'un accident étranger dont l'effet est simplement de rendre cette nécessité plus criante.


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